Il y a des anniversaires qui ne se fêtent pas, mais cependant, dans le bulletin municipal n°118 de juin 2017, nous sommes revenus sur les événements du 7 juin 2007.
A 19h30, 100 mm de précipitations, soit 100 litres au m2, en un espace de temps très court, de façon brutale, la pluie orageuse a raviné en amont les terres agricoles. L'eau chargée de boue s'est transformée en un torrent atteignant par endroit 2 mètres de hauteur et ravageant une cinquantaine de maisons, les locaux communaux (mairie, école primaire, bibliothèque, espace numérique, atelier).
Heureusement, ne sont à déplorer que des dégâts matériels mais certaines maisons sont dévastées. Une fois l'eau partie, la boue est restée.
La solidarité a joué un rôle primordial, de l'aide il y en a eu, des particuliers, de l'Etat, des communes voisines.
Des secours en argent, en matériel, Le Centre Communal d'Action Sociale d'Estreux a géré la distribution des aides aux foyers les plus atteints.
La solidarité est venue de partout et la commune et ses habitants ont pu reprendre une vie "normale" marqués malgré tout à jamais par ces événements.
Le 3 juillet 2007, un arrêté ministériel reconnait l' état de catastrophe naturelle qui a permis l'avancement des dédommagements.
Des réflexions ont été engagées par l'Etat, La chambre d'Agriculture, La Direction Régionale de l'Agriculture et des Forêts, les syndicats d'assainissements dont le SIASEP, pour Estreux, l'Association Foncière de Remembrement, Valenciennes Métropole, le Conseil Général du Nord, la Mission Inter Service de l'Eau, afin de trouver des solutions, des remèdes pour que cela ne se renouvelle plus, et la Commune d'Estreux est devenu une référence en matière d'aménagement d' hydraulique douce, un site pilote de lutte contre l'érosion des sols et le ruissellement.
En mars 2009, 730 mètres de fascines sont implantées en ligne au milieu des champs afin d'empêcher eaux et terres de dévaler vers le bas.
Dans le même but, 940 mètres de haies sont plantées, une zone tampon de 2880m2 est creusée en arrière de la rue du Plein Champ.
Un fossé de 600 mètres de long, de 5 mètres de largeur, et d'une profondeur d'1,50 m est creusé le long de la voie de Curgies. Des gabions y sont déposés afin de ralentir l'eau. A son extrémité, le bassin de rétention déjà existant voit sa capacité porté à 3000 m3.
Estreux est devenue ainsi la commune la mieux à même d'affronter les colères de la météo.
Sur les photos de la cour de l'école, on aperçoit la trace de la hauteur de l'eau sur les bâtiments